Loupe circulaire qui offre une perspective différente

[Interview] Témoignage de Franck Urbanski, investisseur

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Franck Urbanski, investisseur auprès d’entreprises, nous livre sa perception du coaching de dirigeants et de ses bénéfices.

En tant qu’investisseur qu’attendez-vous d’un dirigeant ?

En tant qu’investisseur, le dirigeant doit, selon moi, jouer un rôle pluriel. En effet, j’attends de lui qu’il soit capable de définir et mettre en œuvre une stratégie de croissance. Cet exercice est complexe et nécessite de ne pas se laisser happer par son quotidien. Or, beaucoup d’entrepreneurs n’y parviennent pas et rencontrent des difficultés à prendre de la hauteur.

Une fois la stratégie définie, le dirigeant doit, selon moi, être en mesure de préparer son exécution en mettant en œuvre un plan d’actions adéquat et explicite, compréhensible par l’ensemble de ses collaborateurs.

Que vous évoque le coaching de dirigeants ?

Initialement, j’étais plutôt averse au coaching sans doute car je n’avais pas jusqu’à lors croisé de retour d’expérience tangible en la matière. Parallèlement, les dirigeants que j’accompagnais et qui se trouvaient confrontés à des étapes cruciales de changement ou de développement émettaient des objections récurrentes : un coach ? Pour quoi faire ? Penses-tu que nous ne sommes pas à la hauteur ?

Comment avez-vous pris connaissance de notre approche ?

J’ai rencontré Patrick Buffet et j’ai compris que pour saisir les avantages du coaching, il fallait considérer la démarche différemment. Il m’avait donné l’exemple de Tiger Woods qui, à l’époque où il était numéro un mondial, ne comptait pas moins de quatre coachs. Il m’a donc fait comprendre que c’est bien parce qu’il est coaché que Tiger Woods est parvenu à atteindre, à garder son niveau, c’est grâce à cet effet miroir.

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Notre approche s’appuie sur une analogie entre le dirigeant et l’artiste. En effet, chez Lugh & Co, nous sommes convaincus que c’est par sa maîtrise technique préalable que le dirigeant parviendra à développer son propre style, sa propre griffe. En tant qu’investisseur, cette approche est-elle compatible avec vos objectifs ?

J’adhère au fait de revenir à la discipline stratégique préalable à une discipline d’exécution. En effet, l’idéal est que l’artiste travaille son art pour être prêt mais il me semble tout aussi important de considérer ceux qui se sont mis en marche avant d’être totalement prêts. Le coaching leur permet de se remuscler et de travailler leurs projets et si besoin, de les réorienter. Pour prendre l’exemple du potier, ils auront peut-être, pour beaucoup d’entre eux modelés, et, à un moment donné, il leur manquera du recul pour aborder une nouvelle phase de créativité et sortir de leur zone d’expertise pour en aborder une nouvelle. Ils auront la vision de ce qu’ils veulent atteindre comme objectif mais il pourra leur manquer un input, une nouvelle démarche de créativité, une meilleure qualification des ressources pour l’atteindre.

En tant qu’investisseur, lorsque je prends connaissance d’une entreprise, je suis attentif à son plan stratégique et à ce que l’équipe soit complète en vue de sa mise en œuvre. Mon objectif est ainsi de m’assurer que l’équipe dirigeante se soit préparée à atteindre les objectifs mis en perspective dans la stratégie préalablement définie. Cette approche est donc compatible avec mes objectifs.

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Quels bénéfices percevez-vous de cette forme d’accompagnement dédiée aux dirigeants d’entreprises ?

Pour moi, le coaching est un exercice très puissant de formalisation de la stratégie et de préparation à son exécution. Beaucoup de dirigeants de PME sont confrontés à la solitude dans l’exercice de leur métier. Leur stratégie est souvent basée sur l’intuition et trop peu souvent partagée. Le coaching leur permet d’avoir un effet miroir et de formaliser leur stratégie et ainsi, faire en sorte que leur intuition se traduise par une formalisation. Selon moi, la formalisation constitue le point de départ car elle va permettre d’expliquer où l’on est et où l’on va à l’ensemble des partenaires (Codir, associés…) pour que chacun perçoive une partie des enjeux par sa sensibilité. Une fois cette vision formalisée et partagée, il s’agit, pour le dirigeant, d’identifier ce qui le sépare de cette destination, d’estimer s’il dispose des bonnes ressources et d’ajuster son calendrier dans ce sens.

Le bénéfice ultime du coaching, à mon sens, une fois la vision stratégique correctement définie, c’est de pouvoir préparer un plan d’exécution précis et rythmé qui représente la condition sine qua non de l’atteinte des objectifs. En travaillant avec Patrick, j’avais été impressionné par sa capacité à accompagner les dirigeants dans la formalisation de leur vision stratégique jusqu’au plan d’exécution en passant par leur agenda pour définir combien de temps ils allaient consacrer à ces nouveaux projets.

Le questionnement, le renvoi de balle permanent, inhérents au coaching, les amène à devoir faire face à leurs choix et à leurs contradictions. Cela va leur permettre de prendre conscience du temps à consacrer à la mise en œuvre de cette vision stratégique et ainsi, adapter leur agenda en identifiant les éléments à déléguer, les ressources à intégrer et en se recentrant sur leurs priorités. En d’autres termes, le coaching permet, selon moi, d’identifier finement les leviers d’exécution de la stratégie : définir ses ressources, adapter son calendrier, recruter pour plus tard et mesurer l’avancement de manière cadencée. La vie des PME étant faite de vicissitudes, le cadencement qu’induit le coaching facilite la mesure de l’avancement de la mise en place du plan stratégique. Sans être accompagné, cette démarche s’avère être plus difficile pour les dirigeants car même s’il existe des consultants en stratégie, la psychologie du dirigeant dans le développement d’une entreprise représente le plus souvent un pilier dans l’exécution de cette stratégie.

Pour certaines entreprises que j’ai pu accompagner avec Patrick, la libération du potentiel de l’ambition de l’entreprise était freinée par les barrières mentales des dirigeants. L’identification de ces limites et de ces doutes représentent des sujets qui ne peuvent être adressés que par le coach et non pas par les autres parties prenantes de l’entreprise (actionnaires, équipes, partenaires…). Un autre input du coach est donc sa capacité à apporter des grilles de lecture adaptées aux partenaires de sorte à limiter les incompréhensions qui peuvent être nombreuses. Travailler en amont sur la fixation de la stratégie et accompagner le dirigeant et ses équipes dans l’exécution de cette stratégie en s’engageant sur des délais représentent donc, pour moi, les deux apports centraux du coaching de dirigeants.

Conseilleriez-vous à un(e) dirigeant(e) de se faire coacher ?

Les contextes que je trouve les plus propices au coaching sont les situations de changement et de transformation. Dès lors que l’on aborde de nouvelles étapes à franchir (acquisition, lancement de nouveaux produits, nouveaux collaborateurs…) le niveau de préparation et de formalisation s’accroît. D’autant plus qu’à ce stade, l’erreur peut coûter cher.

Quand on sort de sa zone de confort, on navigue dans une zone d’incertitude en s’appuyant sur son intuition. Celle-ci est généralement bonne mais il convient de l’affiner pour parvenir à l’excellence par la formalisation de la stratégie et la préparation de son exécution. Être accompagné me paraît donc particulièrement important lorsqu’il faut se préparer à franchir des marches importantes.

Propos recueillis par Lugh & Co

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