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Xavier Baudard, Président et co-fondateur du cabinet Lugh & Co, a été interviewé par Céline Amaury et Stanislas de Capèle, dans le cadre du podcast “Liberté d’entreprendre” (produit par Lymedias).
Parmi les sujets abordés : son parcours professionnel, le coaching d’entreprises, le métier de coach, le marché du coaching en France, les différents business modèles et les différentes approches du coaching, l’actualité Lugh & Co… Découvrez, ci-dessous, quelques verbatims tirées de cette intervention.
Sur le coaching d’entreprises :
“Quand on accompagne un dirigeant, il n’y a pas d’un côté les soft skills, de l’autre côté les hard skills, tout se mélange, les postures sont importantes, les techniques sont importantes. […] On accompagne les dirigeants sur l’ensemble du spectre mais le constat que l’on a fait au travers de nos années de coaching, c’est qu’un dirigeant ce qu’il recherche c’est grandir avec sa boîte, grandir avec les défis que rencontrent sa boîte.”
Sur le rôle du coach d’entreprises :
“Notre rôle c’est accompagner les dirigeants, les équipes dirigeantes à devenir meilleur, progresser, prendre un temps d’avance parce que diriger est un art et que chacun va exercer son métier de dirigeant de façon différente et que notre rôle va être de faire en sorte que les gens que l’on accompagne se posent les bonnes questions, prennent des décisions qui leur conviennent, et mettent en œuvre ce qu’ils avaient décidé de mettre en œuvre.”
“On n’est pas là pour dire au dirigeant ce qu’il doit faire.“
“Notre rôle n’est surtout pas d’influencer, d’autant plus que très régulièrement nous sommes avec des clients dont on ne connaît pas le secteur, c’est ça qui est très intéressant.”
“Le meilleur coach est généralement celui qui n’y connaît rien au secteur parce que justement […] il n’a pas d’a priori.”
“Le coaching c’est un métier de fainéant, fatiguant. […] Notre rôle ce n’est pas de dire au client ce qu’il doit faire mais c’est de challenger ce qu’il veut faire et comment il veut le faire.”
Sur le métier de coach d’entreprises :
“Ce qui est difficile c’est la partie commerciale. Le plus dur dans la partie commerciale c’est de rencontrer les gens pour plusieurs raisons. Déjà, tous le monde connaît un coach. La perception en France qui fait que beaucoup de gens pensent qu’avoir un coach c’est quand on va pas bien, c’est issu de notre cursus scolaire, depuis tout petit on nous a appris à gagner seul […]. De plus, quelqu’un qui sort de formation de coaching devient coach mais “coach junior” n’existe pas dans l’esprit du prospect. Il se retrouve donc sur le même “étal” que quelqu’un qui a plus d’expérience ce qui peut être une difficulté pour ceux qui démarrent. Et le coach ne se vend pas mais doit se faire acheter […]. Dans un coaching, si un client me dit qu’il doit coacher son patron de BU, j’identifie quelqu’un qui pourrait répondre à ce besoin mais le coach devra créer une valeur ajoutée suffisante pendant sa rencontre avec le patron de BU pour qu’il décide de le choisir. […] On est dans un métier où l’on ne peut pas avoir de commerciaux qui vendent des coachs, c’est à chaque coach d’être capable de créer sa valeur ajoutée très rapidement. C’est une relation intuitu personae.“
“J’ai pu lever le pied commercialement au bout de 5 ans. […] Le commerce, quel qu’il soit ne s’arrête pas, il faut toujours le faire et dès qu’on est coach ça peut arriver à n’importe quel moment.”
Sur le marché du coaching :
“Le marché du coaching aujourd’hui n’est pas suffisamment mature. Quand vous regardez le marché du coaching vous avez quelques cabinets mais qui sont plutôt des cabinets RH où ils ont des coachs salariés sinon 98% voire 99.99% des coachs ce sont des indépendants.”
“Vous avez trois grands business modèles dans le coaching : vous avez celui qui s’est formé, qui se met à son compte ce que j’appelle le loup solitaire. Il a très peu de frais de structure, il a la plus grande liberté possible. Ensuite, vous avez un 2e business modèle qui est, c’est en toute gentillesse que je les appelle comme ça j’adore les films policiers, l’association de malfaiteurs : “j’ai un marché de coaching je vais aller chercher d’autres coachs pour pouvoir faire une mission et comme j’apporte la mission, je vais prendre 30%, 40% voire 50% du CA.” Et puis vous avez un 3e business qui est ce j’appelle le business modèle des X Men, c’est-à-dire des gens qui vont se mettre ensemble pour créer une structure qu’ils vont porter et qui va les porter, c’est notre modèle. On est sur un modèle où les gens qui sont chez nous, on s’attend à ce qu’ils fassent grandir Lugh & Co et que Lugh & Co les fassent grandir.”
Sur Lugh & Co :
“Quand on a créé Lugh & Co, […] on s’est dit que si on veut garder ce temps d’avance sur l’entreprise qui est un champ extrêmement vaste et large, à nous trois ça ne suffira pas donc il faut qu’on soit suffisamment nombreux, non pas pour avoir des experts, mais pour avoir des gens qui vont s’intéresser à des choses.”
Nouvelle actualité Lugh & Co : le parcours de dirigeant
“On a fait le constat que les patrons de TPE, PME voire de certaines ETI ne se formaient pas, ne prenaient pas de temps pour grandir dans leur métier par manque de temps […]. Donc on a conçu un parcours dirigeant qui va être un mix d’apports théoriques, de pratiques, de learning expeditions, de serious game interactif sur un an à raison de 2 jours par mois pour leur permettre de parfaire leur métier, leur art. On espère avoir une promotion qui va démarrer en septembre.”