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En tant que coach…
Pourquoi avoir décidé d’accompagner des dirigeants ?
Dans le cadre de mon parcours dans le domaine des études de marché, j’ai été amenée à gérer des projets transversaux (fusions, intégrations d’entreprises ou encore restructuration de pôles d’expertise). J’ai toujours beaucoup apprécié travailler sur ce type d’opérations.
J’ai donc pris la décision de me recentrer sur ce qui m’intéressait dans le métier de dirigeant. Pour cela, j’ai commencé en faisant ce que je pensais être du conseil mais qui prenait, en fait, une forme de coaching. Puis, je me suis formée au business coaching, à l’executive coaching et c’est tout naturellement j’ai décidé de poursuivre mon activité à travers ce format d’accompagnement.
Pourquoi avoir choisi le coaching plutôt que le consulting ?
Le consulting renvoie, selon moi, à un côté très opérationnel et cadré. Lorsque l’on est consultant, on met en avant des solutions souvent standardisées qui s’appliquent sur des domaines d’expertises précis, ce qui induit un côté très sectoriel. A titre personnel, il m’est aujourd’hui possible de faire du conseil sur des thématiques sur lesquelles j’ai une expérience conséquente comme le marketing, la communication, l’expérience et la satisfaction client par exemple.
Le coaching, quant à lui, me permet de couvrir un spectre plus large sur l’intégralité du métier de dirigeant et sur sa transversalité. J’apprécie d’autant plus cette pluralité de secteurs, que j’ai pu l’appréhender lorsque j’exerçais dans le domaine des études ; ceci est vrai en particulier en B2B où l’on est beaucoup plus en prise directe avec les décideurs. Lorsque j’exerçais dans ce secteur, j’appréciais la diversité et le côté sur-mesure du B2B. C’est précisément ce que je retrouve dans le coaching et ce qui m’a conduit à m’y orienter.
Quels sont les mots clés qui caractérisent le mieux ta vision de l’accompagnement ?
Trois mots clés me viennent en tête : la confiance, la liberté et la réussite.
Il y a, selon moi, une suite logique entre ces termes. Tout d’abord, il y a la confiance qui constitue le socle de départ. Puis, la liberté, cette confiance précédemment évoquée qui va conduire à cette liberté, de parole mais aussi d’action. Une fois acquise, le coaché va pouvoir se recentrer sur son objectif en identifiant les conditions de réussite.
Il s’agit de trois phases complémentaires au cours desquelles on injecte ponctuellement un peu de théories empreintes d’ouverture et de pragmatisme. C’est cet aspect qui m’intéresse lorsque j’accompagne des clients via des coachings d’évolution – ce format d’accompagnement porte sur le parcours professionnel de l’individu – car il s’agit de l’accompagner dans la quête de sa liberté pour lui permettre d’atteindre son objectif : que ce soit pour monter un projet, suivre un projet ou encore se repositionner.
Quelles sont tes sources d’inspiration dans ton métier en tant que coach ?
A titre personnel, j’ai une vision holistique des événements, j’ingère et j’intègre donc beaucoup de choses. Il m’est donc difficile de répondre à cette question en ne citant que quelques inspirations car je visualise mes principales inspirations comme une somme de choses plus ou moins liées.
Ainsi, je peux tout aussi bien trouver inspiration dans un événement que j’ai vécu ou encore en me rappelant d’un proche. Il y a également beaucoup de gens que j’admire dans le domaine de l’art car je suis une passionnée de musique classique. Ce qui m’inspire peut être, le parcours de certains chanteurs, de certains musiciens ou encore la construction de certains opéras.
D’un point de vue business, je puise mes inspirations dans tout ce que j’ai pu voir, dans toutes mes expériences et dans les conséquences (bonnes ou mauvaises) que j’ai pu vivre car je suis convaincue que l’on apprend énormément de ce qu’il ne faut pas faire.
Quel artiste recommanderais-tu à un dirigeant ? Et pourquoi ?
J’en ai beaucoup en tête surtout, dans le domaine de la musique classique. Je pense à des musiciens comme Nemanja Radulovic, un violoniste incroyable qui a cassé les codes extérieurs de ce que devait être un violoniste. J’aime beaucoup les gens qui sont surprenants et qui sont capables de révéler quelque chose. Je peux également citer James Bowman qui a su recréer ses lettres de noblesse aux haute-contres (anciens contre-ténors) voire des compositeurs qui ont écrit des pièces extraordinaires. Mon champ d’inspiration est vaste, il m’est donc difficile de ne citer que quelques artistes.
Plutôt qu’un artiste, je pense davantage à un courant musical : le baroque.
Dans la musique baroque, il y a une écriture propre aux arias qui est souvent la même. Elle est composée, dans ses deux premiers tiers, d’une mélodie comprenant plusieurs « systèmes ». Le tiers restant de la composition va se détacher du thème principal. Puis on revient au premier thème : cette reprise correspond à l’espace de liberté durant laquelle le chanteur va être en mesure de chanter les variantes qu’il veut tout en respectant la même ligne harmonique à l’instar du jazz.
Je trouve cette composition intéressante car elle fait écho pour moi à un certain mode d’apprentissage et d’accomplissement que l’on peut trouver dans le travail d’équipe.
Pourquoi avoir choisi d’exercer dans un cabinet plutôt que seule ? Et pourquoi Lugh & Co ?
Avant que je rejoigne Lugh & Co, j’ai eu l’opportunité d’effectuer des missions en m’associant à des gens dont l’activité était connexe au coaching. Je n’avais pas de sentiment d’urgence à intégrer un collectif, l’occasion s’est présentée à moi lorsque j’en ai discuté avec les fondateurs que je connaissais dans le cadre d’une précédente expérience. Mon pari a été de rejoindre ce cabinet dès le début de sa création.
Si j’ai choisi d’intégrer ce collectif c’est parce que je souhaitais pouvoir développer de nouvelles choses et notamment de nouvelles méthodologies, innover et approcher des entreprises avec d’autres Partners. Aujourd’hui, peu d’acteurs le font car ils ne sont, souvent, pas en capacité de le faire du fait de la nature de leur business modèle qui, j’en suis convaincue, fait toute la différence.
En effet, je pense que le business modèle proposé par Lugh & Co permet la création d’un territoire de confiance entre les Partners car chaque membre contribue financièrement notamment, à l’activité du cabinet. Notre engagement mais aussi notre retour sur investissement (financier, de compétences, de savoir-faire…) s’en trouvent donc renforcés.
Compte tenu du caractère hautement concurrentiel du marché du coaching, il est, je pense, difficile de faire autrement car lorsque l’on est indépendant, l’on peut être reluctant à être généreux par crainte que le fruit de notre travail ne soit accaparé par d’autres coachs.
Toi & Lugh…
Quelle a été ta première perception de Lugh & Co ?
Ma perception de Lugh & Co était plutôt favorable, je trouvais le concept intéressant et pas seulement sur sa baseline (« Diriger est un art ») même si cette thématique résonne en moi.
Ce qui a fait que j’ai eu envie d’intégrer ce cabinet plutôt que de m’orienter vers un autre projet, cela a été la conviction et la volonté de créer quelque chose de nouveau qui me semblait sincère, de la part des gens qui étaient à l’origine du projet. Le territoire de confiance et de sincérité a fait que je n’avais pas, a priori, ce sentiment « d’appartement témoin ».
Dans ma réflexion, j’ai pris en compte le modèle économique et évalué la prise de risque, mais ma conviction a été que, sans ce modèle économique, il était difficile d’arriver à ce à quoi Lugh & Co ambitionnait d’accomplir.
Quels sont les mots clés qui caractérisent, selon toi, le mieux l’esprit Lugh ?
Je dirai la sincérité et aussi la compréhension de l’autre qui se traduit par la volonté de comprendre la façon dont les autres fonctionnent, d’identifier ce à quoi ils sont sensibles, ce qu’ils recherchent pour nous permettre de capitaliser sur les complémentarités de chacun et ainsi, nous mettre en capacité d’intervenir à plusieurs auprès de nos clients.
Un autre élément pourrait également, selon moi, caractériser Lugh & Co, c’est son professionnalisme qui se traduit par tout le travail de fond effectué.
Qu’apprécies-tu le plus chez Lugh & Co ?
Mon côté holistique prend le dessus, j’ai toujours une vision globale des choses qui ne facilite pas mes réponses à ce type de questions.
Mais ce que j’apprécie chez Lugh & Co c’est cette notion de sincérité, cette réelle volonté à vouloir travailler en équipe, c’est également le fait de s’inscrire dans l’action, autrement dit de « faire ce que l’on a dit qu’on allait faire ».C’est ce qui transparaît, selon moi, de ce collectif.
Qu’aimerais-tu voir évoluer chez Lugh & Co ?
Les sujets que j’aimerais voir évoluer chez Lugh & Co sont actuellement en cours d’évolution. Il y a notamment des choses que j’ai vu évoluer et d’autres auxquelles j’ai participé. Je pense notamment à l’inclusion des nouvelles recrues, l’inclusion des femmes dans l’équipe – qui était au départ majoritairement masculine. Il faut, selon moi, continuer dans cette voie car notre mode d’inclusion contribue notamment à l’enrichissement de notre champ des possibles en tant que collectif. Toutes ces sensibilités doivent, selon moi, se révéler pour nous permettre de continuer à intervenir et à travailler en binômes mixtes ou non auprès de nos clients.
En parallèle, il y a également la construction de l’entreprise et de la valeur de la marque. Pour avoir travaillé sur les territoires de marques, je suis consciente que la construction de la valeur d’une marque peut prendre beaucoup de temps.
Au regard de ce contexte, ma volonté aujourd’hui est donc plutôt de souhaiter que ces évolutions continuent et aboutissent.
Ton intégration chez Lugh & Co…
Que tires-tu de ton intégration chez Lugh & Co ?
Ce que je tire de cette expérience, c’est qu’en intégrant Lugh & Co, il faut jouer son rôle de contributeur et s’inscrire dans une dynamique de co-construction collective et ne pas se dire que l’on va rester sur le côté à tirer les marrons du feu sans y contribuer.
De quelle(s) façon(s) contribues-tu au collectif ?
Au quotidien, ma contribution, en tant que Partner, se traduit notamment par la co-construction de méthodologies.
Nous travaillons généralement sur des sujets en binômes ou en groupe. Ils proviennent parfois de clients eux-mêmes sur des besoins précis et identifiés, il peut aussi s’agir d’idées venant d’autres Partners.
Chez Lugh & Co, on peut lancer de nouvelles idées de méthodologies, participer au développement d’autres méthodologies lancées par d’autres membres du collectif en demandant à être contributeur. Plusieurs cas de figure nous conduisent donc à co-construire des méthodologies ensemble.
En développant une meilleure compréhension des différents membres du collectif l’on parvient à identifier les appétences de chacun et ainsi, à s’adresser aux Partners appropriés en fonction des thématiques traitées.
Quelle est ta perception de Lugh & Co maintenant que tu fais partie intégrante de ce collectif ?
Ma perception de Lugh & Co aujourd’hui est que les fondements sont présents et solides. A mon sens, la rampe de lancement a été mise en place à l’issue de cette première année d’existence.
Par ailleurs, nous expérimentons actuellement un certain nombre de choses, nous sommes inscrits dans une démarche de test and learn. Il nous faut, cependant, garder en tête que les choses mettent du temps à se mettre en place.
Qu’est-ce qui, selon toi, caractérise un Partner Lugh & Co ?
Ce qui caractérise un Partner Lugh & Co c’est sa liberté d’expression et d’esprit au sein du collectif. Cette liberté est, selon moi, la condition sine qua non pour que l’ensemble progresse.
Par ailleurs, un Partner Lugh & Co se caractérise aussi par son courage entrepreneurial. Il éprouve l’envie d’être avec les autres et a le courage de faire confiance avec le risque de donner sans être sûr de recevoir, du moins au démarrage.
C’est pour cette raison que, pour intégrer ce collectif, il me paraît primordial de ne pas s’inscrire dans un schéma de dépendance mais plutôt de trouver un équilibre entre indépendance et interaction tout en étant dans la générosité.
Propos recueillis par Lugh & Co