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Aux Etats-Unis, les jeunes chefs d’entreprise se font accompagner et ne s’en cachent pas.
En matière de management, un fossé sépare encore les sphères anglo-saxonne et française.
« Ici, les étudiants sont jugés d’abord, le plus souvent, sur leur capacité à apprendre par cœur. C’est flagrant en médecine mais c’est vrai aussi dans les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce. L’enseignement est moins rigide aux Etats-Unis, rappelle l’associé fondateur de Lugh & Co, Philippe Santini. Et on connaît les ponts, les passerelles reliant le monde académique et les entreprises à chaque étape du cursus universitaire outre-Atlantique. Ce n’est pas le cas dans l’Hexagone, même si des progrès ont été faits. Par ailleurs, la révolution digitale suppose un esprit collaboratif, une transversalité induite par l’accès de tous à l’information la plus large. Les méthodes pédagogiques peinent à s’y adapter, même chez l’oncle Sam ! Mais là-bas, le coaching, cette approche globale et comportementale complétant les techniques apprises sur les campus, est extrêmement développée. Les jeunes managers eux-mêmes, fraîchement diplômés, font appel à un coach et n’hésitent pas à le dire avec une certaine… humilité. En France, on en est loin ».
Et puis, il y a cette sacralisation du dirigeant, vieil héritage monarchique et colbertiste encore prégnant chez nous. Elle provoque des cloisonnements, une distance souvent rigide avec les subordonnés et des réflexes hiérarchiques dans les prises de décision, peu compatibles avec les exigences de la mondialisation et du numérique. Aux Etats-Unis, le management est plus « participatif ». Sans oublier l’aversion française au risque, la condamnation de l’erreur – valorisée au contraire chez les Anglo-Saxons en tant qu’étape naturelle vers la réussite future, elles aussi mal adaptées aux aléas de l’économie planétaire contemporaine.
Si l’encadrement hexagonal des ressources humaines a des qualités que les Américains nous envient, comme l’intérêt attaché au rythme de l’individu, à son bien-être parfois davantage qu’à ses résultats chiffrés, il n’empêche que la balance penche en faveur des Anglo-Saxons si l’on observe l’expertise managérial. Or, les travers français sont précisément ceux que le coaching d’entreprises, dont Lugh & Co est le nouveau fer de lance, s’est donné pour mission de faire évoluer. La conclusion coule de source.