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C’est le constat de cette année perturbée par l’effet Covid, le nombre de burn-out a explosé de 25% en 4 mois (source Empreinte Humaine/ Cabinet Expert des RPS, article du Figaro de Corinne Caillaud du 21/10/21). 2,5 millions de salariés en souffriraient selon Christophe Nguyen psychologue du travail et Président d’Empreinte Humaine.
Pourtant, la santé psychologique des salariés tend à s’améliorer depuis que la vie sociale et professionnelle reprennent leur rythme excepté si la pandémie devait s’accentuer cet hiver…
Aujourd’hui il semblerait que le temps nous est compté…
La vie sociale est de façon inéluctable réduite. Le collectif est mis à mal !
Les femmes semblent être les plus touchées à 44% tandis que les hommes le sont dans une moindre mesure à 33%. La détresse psychologique, quant à elle, touche 50% des jeunes étudiants. Et il en est de même pour les salariés de la « Gen Z » ou « Millenials » qui sont aussi en souffrance mentale. Ces enfants du numérique constituent la génération la plus triste, la plus solitaire, mentalement fragile aux prises d’anxiété, de dépression et de suicide (source).
Pour ces catégories de la population souffrant d’isolement retrouver un collectif est crucial !
Les rituels professionnels très fortement ancrés chez les jeunes salariés ont été anéantis pendant la crise sanitaire : perte de repères, parce que perte d’identité au sein du collectif.
Réintégrer l’entreprise leur permet de se sentir « utile », de « trouver du sens » à faire partie d’un groupe, « de retrouver leur place, leur rayonnement », d’échanger sur des pratiques d’apprentissage. Il s’agit de leur permettre de développer de nouvelles aptitudes et comportements, de booster leur créativité, leur envie d’affirmation d’un « soi entaché” suite aux conséquences brutales du Coronavirus.
Être au cœur de l’entreprise, c’est accepter l’assentiment du supérieur hiérarchique ; celui qui donne un feedback motivant, celui qui inspire. Celui qui donne une direction, des objectifs à atteindre, une projection sur une carrière prometteuse ; alors que tout s’est brusquement arrêté, freiné par la pandémie, entraînant doutes sur le travail et un manque de projection.
En psychologie, il est souvent évoqué que « les adultes ne sont que des grands enfants ». L’autorité hiérarchique repositionne des règles et un cadre de travail dans lequel les collaborateurs et les jeunes notamment, peuvent à nouveau imaginer reprendre « le comme avant ». Leur terrain de jeu de compétition et de collaboration est bien là, au sein de l’entreprise.
75% des salariés reconnaissent que l’entreprise favorise les interactions sociales et amicales pour ces jeunes collaborateurs. Leurs interactions sont vitales surtout lorsqu’ils ont été coupés de la relation familiale durant l’année 2020.
La vie professionnelle a dû s’organiser différemment selon les mesures sanitaires réglementaires dictées par la loi. Le télétravail s’est mis en place pour éviter un « trop plein de collaborateurs sur site » afin d’éviter la propagation du Coronavirus. Le télétravail représenterait 39% en mode hybride, et 7% à plein temps selon l’étude d’Opinion Way pour Empreinte Humaine.
Alors comment éviter l’épuisement ?
L’homme a cet esprit grégaire et ne peut être isolé.
Les jeunes collaborateurs « isolés » lors de cette pandémie, perdent le sens du collectif et des enseignements donnés par les plus expérimentés. Il est donc urgent de programmer « des moments de retrouvailles en collectif » où chacun pourrait s’exprimer, se révéler, reprendre un semblant de vie.
Pour d’autres, un moment de convivialité en tenant compte des mesures sanitaires, dans le lieu collectif de l’entreprise est un moment de bonheur pour ceux qui recherchent un temps d’apaisement, du réconfort « d’être ensemble » dénué de peurs et d’angoisses quant à l’année qui s’est écoulée et quant à celle qui nous annonce la 5e vague ; ou une envie de reconnaissance quant aux tâches complexes menées à bien telle que la petite attention qui correspond à ce que l’on aime, ou encore, une répartition équitable du travail pour ne pas surcharger et ne pas décourager en expliquant l’enjeu et les attendus, en encourageant le bienfondé de l’implication, surtout sans omettre de remercier.
Le manager a un rôle capital à jouer qui prend tout son sens pour autant que la bienveillance et le respect soient son leitmotiv.
Des moments de rires et de détente autour d’un babyfoot où le « rire ensemble » et le « faire ensemble » est primordial en période de crise, ou encore des moments de partage « au vert et à l’air », pour expulser et « se faire du bien »… Rallier et encourager, sont les maîtres mots pour contrer la crise !
Des ateliers artistiques feraient l’objet d’implication individuelle et/ou collective, qui, au niveau psychologique, permettraient de soulager les maux et la détresse ressentie. Et qui, en interne, pourraient être l’objet d’une réflexion sur l’accompagnement de ce changement de paradigme et de vie professionnelle en mettant l’humain au cœur de l’organisation.
Lugh & Co accompagne les entreprises dans leur réflexion à la conduite de leur transformation interne, avec des séminaires stratégiques.
Catherine SILVESTRIN