[Article – épisode #3] Développement durable : 5 pistes pour construire l’entreprise durable de 2030

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La chaîne de valeur de l’entreprise est très souvent représentée de manière linéaire : ce qui rentre dans l’usine (« input » ou matières premières, ressources infinies), ce qui en sort (« output » ou produits manufacturés terminant leur vie en déchets) avec entre les deux, une création de valeur concentrée sur un site de production, plus ou moins pollueur.

Ce modèle linéaire est-il toujours adapté à l’entreprise de demain, qui se doit d’être régénérative pour l’environnement et contributive pour la société ? Comment seront représentées les entreprises dans les manuels scolaires en 2030 ?

Piste #1 – mettre en place des boucles d’économie circulaire

Les 7 principes universels de l’économie circulaire peuvent s’appliquer à la production d’une entreprise afin de réduire son empreinte écologique mais aussi créer de nouvelles offres de valeur en associant écoconception, écologie industrielle, économie de fonctionnalité, réemploi, réparation, réutilisation et recyclage. En transformant son modèle et le « circularisant » de manière agile et dynamique, l’entreprise se régénère à la manière d’un organisme vivant.

SEB par exemple, a complètement transformé sa gamme de produits et de services pour les inscrire au cœur de l’économie circulaire : matières premières recyclées, éco-packaging, seconde vie avec reconditionnement des produits, nouveaux services de location et de réparation.

Piste #2 – mettre en place une politique d’achats responsables

L’approvisionnement « responsable » consiste à sélectionner des fournisseurs non seulement sur des critères classiques de rapport qualité/prix mais aussi sur leurs comportements en matière sociale et environnementale.

Cette approche permet de réduire les risques climatiques, humains et de réputation et de répondre à la demande d’une nouvelle catégorie de consommateurs « citoyens », soucieux de l’impact positif de leurs marques favorites.

Il existe un certain nombre de certifications qui structurent les politiques d’achats responsables. Le label FSC par exemple, en certifiant les forêts dont sont issus certains produits de la filière bois, aide un distributeur comme Maisons du Monde à augmenter son empreinte positive sur les ressources forestières en évitant la déforestation « importée » et protégeant la biodiversité et les ressources des populations autochtones concernées.

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Piste #3 – mettre en place des coalitions de filières pour une production respectueuse

L’entreprise se doit d’assurer des conditions de production équitables (conditions de travail, rémunération) et de réduire son empreinte sur l’environnement (en évitant de prélever des ressources non renouvelables et en traitant ses rejets et déchets).

Patagonia a développé une approche collaborative avec d’autres marques utilisant les mêmes usines, en partageant sur son site internet en open source les coordonnées et critères de sélection des sites de production sous-traitants pour que les conditions de travail puissent être vérifiées collectivement par l’ensemble des parties prenantes concernées.

Piste #4 – distribuer sans nuire

La distribution des produits présente un impact potentiellement négatif pour l’environnement (émission de gaz à effets de serre lors du transport) mais aussi pour tout un écosystème dans les métropoles (augmentation du trafic urbain, conditions de travail difficiles pour les livreurs, volume d’emballages et donc de déchets en augmentation).

Chronopost signe, en 2019, un partenariat avec la Ville de Paris pour garantir une livraison des colis par une flotte de véhicules 100% alternatifs et étendra cette initiative à 67 villes d’ici 2022.

Piste #5 – consommer mieux, nouvelle raison d’être du marketing responsable

Lorsque les entreprises fournissent en toute transparence les informations concernant l’origine des matières premières, les manières de prolonger la durée de vie du produit, d’éliminer les déchets de manière appropriée et d’encourager le recyclage ou la réparation, elles renforcent également leur attractivité auprès des consommateurs.

LVMH lance un partenariat avec Richemont et Prada afin de codévelopper une plateforme blockchain permettant la traçabilité de l’ensemble des produits vendus, de la conception à la distribution.

Et votre entreprise, à quoi ressemblera-t-elle en 2030 ? Comment la création de valeur sera-t-elle représentée ? Dans quel écosystème se développera-t-elle ? Quelles parties prenantes y figureront et quel sera leur rôle ?

Isabelle LEFEBVRE

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